Les procédures d’autorisation d’ouverture d’un ERP au public

Mis à jour le 23/11/2021

Concernant les ERP de 5ème catégorie sans locaux à sommeil, à l'issue des travaux, l'exploitant n’est pas tenu de demander au maire une autorisation d'ouverture au public.

Concernant les ERP de la 1ère à la 4ème catégorie et les établissements de 5ème catégorie avec locaux à sommeil, à l'issue des travaux ou lorsque un établissement a été fermé plus de 10 mois, l'exploitant est tenu de demander au Maire une autorisation d'ouverture au public. Le Maire doit alors demander la visite de la commission de sécurité et de la commission d’accessibilité compétente, un mois avant la date prévue d’ouverture, de réouverture ou de fin de travaux.

En ce qui concerne l’accessibilité, à l’achèvement des travaux, les constructions soumises à permis de construire doivent faire l’objet d’une attestation par un bureau de contrôle ou un architecte autre que celui qui a suivi le projet. La sous-commission départementale d’accessibilité n’effectue que les visites de réception de travaux pour les dossiers soumis à permis de construire.

Le jour de la visite, la présence du maire (ou d'un élu mandaté par ses soins) est obligatoire.

La commission émet soit un avis favorable, soit un avis défavorable à l’ouverture de l’établissement. Le Maire doit ensuite prendre sa décision en prenant en compte l'avis des commissions. L'arrêté d'ouverture doit viser l'attestation de vérification de l'accessibilité s'il s'agit d'un permis de construire ou l'avis de la SCDA pour les demandes d'autorisation nécessitant une visite de la SCDA.

Suite à l’avis des Sous-Commissions, plusieurs cas se présentent:

- Avis favorable :

Après réception de l'avis favorable des commissions, le Maire prend un arrêté d’ouverture qu’il doit transmettre à l’exploitant. Une copie de cet arrêté doit être transmise au service du contrôle de légalité de la préfecture.

Outre cet arrêté d’ouverture, le Maire notifie à l’exploitant le procès verbal établi par les commissions en y ajoutant les prescriptions. Ce dernier peut alors ouvrir son établissement au public.

- Avis défavorable :

En cas d’avis défavorable de la commission de sécurité ou d’accessibilité, deux solutions s’offrent au Maire :

- Le Maire autorise l’ouverture au public

Malgré l’avis défavorable établi par la commission, le Maire peut néanmoins autoriser l’ouverture de l'établissement au public. Sa responsabilité peut alors être engagée.

Dans ce cas, il est nécessaire que le Maire obtienne au plus vite de la part de l’exploitant des garanties écrites sur les solutions apportées aux anomalies constatées. Un programme de travaux, pouvant s’échelonner sur plusieurs mois, voire plusieurs années en fonction des possibilités techniques et financières, devra être établi. Ces travaux feront l’objet d’une autorisation du Maire après consultation de la sous-commission d'accessibilité. Cependant, une nouvelle visite de l’établissement sera nécessaire pour se prononcer sur l’ouverture ou non au public.

Si le Préfet considère que la décision d’ouverture prise par le Maire s’avère dangereuse, il peut le mettre en demeure de modifier sa décision, et en cas de refus de ce dernier, il peut prendre lui même une décision de fermeture de l’ERP se substituant à la décision du Maire (articles L.2215-1 du code général des collectivités territoriales et R.143-24 du code de la construction et de l’habitation).

- Le Maire n’autorise pas l’ouverture au public

Le Maire doit alors notifier sa décision sous la forme d’une lettre de mise en demeure, en motivant sa décision par les différents manquements à la réglementation, ainsi que par l’analyse des risques réalisée par la commission de sécurité.

Lorsque l’exploitant ne ferme pas son établissement, le Maire rédige un arrêté de fermeture. Si l’exploitant poursuit l’ouverture, il peut être puni de poursuites pénales (articles L.143-3 et R.143-45 du code de la construction et de l’habitation).